Crédit visuel : Jacob Hotte – Photographe 

Article rédigé par Maxence Bahaban – Stagiaire 

Le vendredi 4 novembre a vu le lancement de la saison pour les deux équipes de basketball de l’Université d’Ottawa (U d’O). Un début couronné de succès avec deux victoires contre l’Université McMaster, l’une sur le score de 68-66 pour l’équipe féminine menée par Rose-Anne Joly, et l’autre, plus large, pour l’équipe masculine de James Derouin, avec un score de 97-67.

Ces deux résultats lancent une saison pleine d’ambition pour Joly et son équipe. « On veut se qualifier au championnat national », confirme-t-elle. Il s’agit d’un objectif partagé par l’effectif masculin qui, selon le meneur Quincy Louis-Jeune, veut « montrer un message à la ligue […] pour être pris au sérieux cette année », de manière à démontrer que l’équipe participera aux championnats nationaux et sera « une des meilleures équipes défensives ».

Une mi-temps référence pour l’équipe féminine

Les Gee-Gees ont débuté concentrées et ont effectué une bonne entame de quart-temps. Elles ont soumis leurs adversaires à une pression défensive intense et ont joué de manière fluide avec du mouvement. Grâce à cette discipline, l’équipe de l’U d’O a établi un écart de dix points à cinq minutes de la fin du premier quart-temps. Un écart qui n’a toutefois pas tenu jusqu’à la fin de ce premier acte, les joueuses de McMaster s’étant remobilisées à la suite d’un temps mort.

La rencontre est devenue plus équilibrée et plus physique au fil du temps, avec des joueuses qui ne craignaient pas de se jeter pour attraper le ballon. La première mi-temps s’est terminée sur une égalité, 33 partout, avec un total de 23 fautes commises dans ces 20 premières minutes. Joly explique que cela fait partie de leur style : « la pression sur le ballon, les pertes de balles, c’est une priorité pour nous ».

Une fin de partie difficile

Au début de la seconde mi-temps, les Gee-Gees ont profité d’une adresse retrouvée et ont dominé l’équipe adverse. McMaster a été étouffé et a perdu la balle six fois pendant le troisième quart, ce qui a permis à l’U d’O d’enchaîner les contre-attaques. À la fin de ce quart-temps, le score était de 64 à 50, soit un 31-17 infligé dans cette période par l’équipe d’Ottawa.

Malgré l’écart, la rencontre n’était pas terminée et les joueuses de McMaster tentaient le tout pour le tout. Elles réussissaient à combler leur retard et profitaient de la disette offensive des Gee-Gees pour égaliser, avec moins de deux minutes restantes à jouer. Joly a indiqué à l’issue du match que cela faisait partie des axes de développement de son équipe. « On voit les choses que l’on doit travailler, et c’est surtout la constance. On a eu un écart de 15 points et elles sont revenues », explique l’entraîneure-chef.

Le dénouement est finalement venu dans les toutes dernières secondes de jeu sur un tir en course de la meneuse Natsuki Szczokin. Ce panier à trois secondes de la fin de la rencontre a été décisif, permettant au Gris et Grenat de remporter le match 68-66.

Ce fut une victoire compliquée et un match complexe, confirme Brigitte Lefevbre-Okankwu. « C’est toujours difficile au poste, dans la raquette », souligne l’ailière vétérane qui a réussi à sortir son épingle du jeu en marquant 20 points, montrant ainsi la voie à ses coéquipières. 

Un match maîtrisé pour l’équipe masculine

Cole Newton, arrière de l’équipe masculine, s’estimait satisfait à l’issue de la rencontre. « On a eu une très bonne présaison, on commence bien la saison, on doit continuer comme ça », se réjouit-il. Ce constat intervient après un duel maitrisé du début à la fin, les Gee-Gees semblant survoler le match.

Le premier quart-temps a vu l’équipe de l’U d’O dérouler ses systèmes d’attaques tout en assurant une base défensive solide. Le score obtenu à la fin du premier quart de la saison était de 21 à 13 pour Ottawa.

Le second acte s’est déroulé de façon similaire. Les Gee-Gees se sont retrouvés à la mi-temps avec une avance confortable de 12 points, leur défense ayant provoqué 15 pertes de balles dans cette première période. Cette stratégie concorde avec la philosophie de jeu de leur entraîneur, James Derouin, qui déclarait que « mettre la pression en défense » et « forcer les pertes de balles » résumait assez bien leur stratégie. 

Les Gee-Gees ont continué à être sérieux en défense et ont fait preuve d’adresse dans leur tentatives à trois points en rentrant six de leurs neuf tirs sur ce quart-temps. « On a beaucoup de gars qui peuvent tirer », commente Newton, auteur de la majorité des tirs réussis. En total accord, Drouin a confié avoir eu l’impression que son équipe « ne pouvait pas louper ». Avec 32 points marqués dans le quart-temps pour seulement 13 encaissés, l’équipe masculine de l’U d’O a porté le score à un total de 79-48.

Cet écart a permis à Derouin de faire tourner pour donner la chance aux joueurs moins expérimentés. « Les joueurs stars montrent qu’ils sont forts et au contrôle, ce qui donne confiance aux plus jeunes pour aller jouer et jouer décomplexés », analyse-t-il. Le rôle des titulaires est pris très au sérieux selon Quincy Louis-Jeune, qui avoue lui-même chercher à « prendre un rôle de leader [et à] aider les jeunes ». Avec un écart de 30 points au tableau d’affichage, le match s’est finalement achevé sur le score de 97-67. 

Les Gee-Gees ont donc entamé la saison du bon pied avant de confirmer. Les équipes féminine et masculine ont remporté leur match du 5 novembre contre l’Université de York sur des scores de 74-55 et 88-65 respectivement.