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Sports et bien-être

Initiative NOUS : garantir le succès continu des étudiantes-athlètes

Dawson Couture
28 mars 2022

Crédit visuel : Courtoisie – UOttawa

Article rédigé par Dawson Couture – Journaliste

Lors de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, l’Université d’Ottawa (U d’O) a annoncé le lancement de l’Initiative NOUS, femmes dans le sport. Cette campagne annuelle de collecte de fonds a pour but de créer et de soutenir des opportunités pour les étudiantes-athlètes des Gee-Gees.

Comme le précise Sue Hyland, directrice du Service des sports de l’U d’O, l’essentiel pour elle et son équipe est d’assurer un financement durable des programmes féminins des Gee-Gees, de manière à permettre une certaine continuité dans le succès des athlètes. « Notre objectif actuel est d’activer les ancien.ne.s de l’U d’O par le biais de cette initiative », affirme-t-elle.

Brigitte Lefebvre-Okankwu est l’une de ces étudiantes-athlètes qui a connu du succès au cours de sa carrière avec le Gris et Grenat en tant que joueuse de l’équipe féminine de basketball. Elle témoigne qu’avoir un moyen de financement pour couvrir une partie des frais de scolarité et des dépenses quotidiennes lui permet de se concentrer sur le sport, tout en conservant ses résultats scolaires.

Fonds d’opportunité sans égal

Depuis 2010, tous les programmes féminins des Gee-Gees se sont classés parmi les dix meilleurs dans le pays. « Ce n’est pas facile de gagner tout le temps », constate Hyland. Elle explique que le succès continu des athlètes féminines Gee-Gees est assuré en grande partie par des sources de financement extérieures. Bien que l’Université couvre une partie des coûts, la collecte de fonds est un élément essentiel pour assurer le fonctionnement des programmes sportifs à l’U d’O, selon elle.

Les fonds d’opportunités sont particulièrement décisifs pour les parcours individuels d’étudiantes-athlètes, souligne Lefebvre-Okankwu. D’après elle, ce financement permet, entre autres, de toucher à des bourses d’études qui rendent possible le paiement de l’école, des études et du logement. Elle ajoute que ces fonds ont également permis à son équipe de participer à diverses compétitions à l’extérieur de la province et du pays lors des saisons précédentes.

Selon Hyland, il faut toutefois plus de fonds pour soutenir et développer adéquatement ces joueuses au cours des années à venir. En ce sens, elle soutient qu’il est nécessaire de constamment chercher de nouvelles subventions pour les programmes. « On ne peut pas rester immobile, sinon on prend automatiquement du retard », ajoute-t-elle.

Force féminine dans le sport

En raison de l’histoire plus courte du sport universitaire féminin, Hyland confirme que les mécanismes de dons des ancien.ne.s ne sont pas aussi ancrés pour celui-ci que pour le sport masculin. L’initiative oeuvre donc à réduire cet écart historique tout en émancipant les étudiantes-athlètes, rapporte-t-elle.

« En tant que femme dans le monde du sport, on est mise de côté, on nous oublie souvent ou on pense que notre sport est moins important », déclare Lefebvre-Okankwu. Afin de rectifier cette injustice, la joueuse de la division Est des Sports universitaires de l’Ontario soutient que l’initiative permet d’accroître la visibilité du sport féminin et l’engagement communautaire. Avec le financement du sport féminin aujourd’hui, elle espère ainsi que les étudiantes-athlètes pourront inspirer les jeunes athlètes féminines du futur.

Cet effort de la part des Gee-Gees d’élever le sport féminin ne s’arrête pas aux étudiantes. En effet, sous la direction de Hyland et de son équipe, les Gee-Gees comptent actuellement trois équipes dirigées par des entraîneuses-cheffes. Parmi celles-ci, la première formation universitaire de rugby menée à temps plein par une femme au pays, ainsi que trois entraîneuses adjointes principales à temps plein. Lefebvre-Okankwu se rappelle avoir été étonnée d’apprendre qu’elle serait encadrée par un personnel féminin. « Ça nous permet de rêver et de réaliser que tout est possible, peu importe les obstacles », constate-t-elle.

La joueuse voit ainsi le programme de basketball féminin devenir comme ses corollaires au rugby et au soccer, qui se positionnent chaque année pour être des concurrents nationaux. Non seulement l’équipe féminine de rugby a gagné l’or au Championnat canadien U SPORTS en 2017, mais l’équipe féminine de soccer a également remporté le prix en 2018 et la Coupe du monde de la Fédération internationale du sport universitaire en 2019. Lefebvre-Okankwu observe ainsi que l’U d’O a tous les ingrédients pour dominer le sport féminin pour les années à venir.

Mettre ses rêves sur papier

Hyland confirme que les Gee-Gees finalisent actuellement leur plan quinquennal de planification stratégique qui devrait être lancé au mois de mai ou juin 2022. « Notre vision est d’enflammer l’esprit du campus par le biais du sport universitaire », déclare-t-elle. L’ébauche aura pour objectif, d’après elle, de redéfinir les mesures de performances des athlètes et d’engagement communautaire, et mettra l’accent sur la préparation des étudiant.e.s-athlètes à la vie postuniversitaire.

Lefebvre-Okankwu espère finalement que les Gee-Gees pourront maintenir l’élan des deux dernières années en ce qui concerne la justice sociale. En tant que secrétaire du Conseil de défense des étudiant.e.s-athlètes noir.e.s de l’U d’O, elle désire voir plus de changements structurels pour faire avancer l’égalité raciale, et de sexe sur le campus. Elle rêve ainsi de voir le programme de basketball féminin devenir un modèle pour tous les autres programmes sportifs.

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