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Sports et bien-être

Naäk, l’écoresponsabilité dans la nutrition sportive

Johan Savoy
1 février 2022

Crédit visuel : Courtoisie – Gophrette

Entrevue réalisée par Johan Savoy – Chef de pupitre sport et bien-être

La Rotonde s’est entretenue avec William Walcker, athlète et directeur de Naäk , une entreprise montréalaise spécialisée dans la nutrition sportive écoresponsable. Il raconte son parcours sportif et professionnel, tout en expliquant ce qui fait de Naäk un fournisseur à part dans le domaine des compléments alimentaires pour les sports d’endurance. 

La Rotonde (LR) : Quel a été votre parcours jusqu’à aujourd’hui, de votre enfance en France à votre poste de dirigeant d’entreprise à Montréal ?

William Walcker (WW) : Je suis né en Bourgogne où j’ai passé toute ma jeunesse sur un parcours très classique mais toujours animé par le sport. Après l’obtention de mon baccalauréat, je suis parti à Lyon pour faire une école de commerce sur quatre ans. J’ai choisi ce programme pour le côté business, mais aussi international, puisqu’il permettait de partir à l’étranger et donc de découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures. Cela m’a notamment permis de vivre trois mois en Angleterre, un an en Allemagne et de faire une école de jeunes entrepreneurs à Sherbrooke. J’ai décidé par la suite de faire une spécialisation en marketing à l’Université de Sherbrooke, avant de finalement trouver mon premier emploi à Montréal.

C’est dans cette première entreprise que j’ai rencontré mon associé actuel, Minh, qui était alors mon supérieur. Nous avons ensuite passé quatre ans à travailler ensemble sur le développement d’affaires de l’entreprise. Étant tous deux passionnés par le triathlon et la nutrition, nous avons vu qu’il existait une opportunité d’affaire dans la création d’une marque à valeur ajoutée, à impact et de haute performance dans la nutrition sportive. C’est ainsi que nous avons décidé de créer Naäk, qui existe maintenant depuis cinq ans et que nous essayons de faire grandir.

LR : Comment vous est venue l’idée de créer Naäk et quel modèle de business avez-vous adopté ?

WW : À l’époque, nous prenions conscience, grâce aux études qui étaient menées, de l’impact de l’alimentation non seulement sur la planète, mais également sur la santé. On a donc essayé de changer pas mal de choses dans nos habitudes alimentaires comme arrêter de consommer de la viande, de l’huile de palme et d’autres produits avec lesquels nous étions familiers. Nous voulions être acteurs du changement.  

Concernant la nutrition sportive, qui est un des fondamentaux du triathlon, nous nous sommes rendu compte que tous les suppléments contenaient de la protéine de whey, du blanc d’œuf et des sucres raffinés, entre autres. Dans le rayon des barres de collation, il n’existait aucune marque véritablement axée sur la haute performance, nous avons donc repéré une ouverture pour la création d’une marque de nutrition qui aurait plus d’impact. Nous avons ainsi été les premiers à utiliser la protéine d’insecte dans la nutrition sportive.

LR : Qu’est-ce qui différencie Naäk dans la nutrition sportive et qui fait d’elle une marque écoresponsable ?

WW : Lors du lancement de la marque, nous avons commencé avec des produits se basant essentiellement sur les insectes comestibles. Nous avons depuis effectué un gros pivot, en nous tournant davantage vers la protéine végétale. L’objectif était de varier notre gamme de produits de manière à toucher plus de monde.

Cela nous a donc permis de repositionner la marque pour qu’on ne soit pas reconnu comme étant une marque de barres de cricket, mais plutôt écoresponsable au soutien des athlètes exploitant l’ultra-distance et visant la haute performance. Cette réorientation nous permet également de mettre davantage de l’avant nos valeurs en termes de santé et d’écoresponsabilité. Nous avons d’ailleurs obtenu l’accréditation B Corp cette année, ce qui représente un bel accomplissement.

LR : Disposez-vous de partenariats avec des équipes sportives universitaires, professionnelles ou encore des athlètes ?

WW : Nous avons testé plusieurs partenariats, notamment avec des équipes de vélo et de sports collectifs. Cependant, nous nous sommes rendu compte que ce qui fonctionne réellement pour nous est de supporter des athlètes professionnel.le.s et élites dans leur pratique de sport d’endurance et de plein air. Nous avons à ce jour plus de 80 athlètes ambassadeur.ice.s de la marque à travers le Canada, la France et les États-Unis. Il s’agit d’athlètes évoluant principalement en course de sentier, course sur route, triathlon, ski de randonnée ou encore ski de fond.

LR : Sur le plan personnel, quels sports pratiquez-vous et quels sont vos objectifs ?

WW : J’ai fait une transition du triathlon vers le trail-running, car je souhaitais découvrir autre chose. Présentement, je fais énormément de course à pied afin de me préparer pour des événements ultra-distance. J’ai couru un 125 kilomètres l’année dernière, je prépare actuellement le Swiss Canyon Trail, une course suisse de 111 kilomètres, et je participerai également au Marathon de Boston en avril prochain.

J’espère finalement trouver un troisième événement pour l’année 2022, qui sera idéalement un 160 kilomètres , ce qui permettrait de me préparer pour la Diagonale des fous de 2023.

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