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Quid de la francophonie à la Simulation parlementaire de l’U d’O?

Mabinty Toure
13 Décembre 2022

Crédit visuel : Archives

Article rédigé par Mabinty Touré – Journaliste

La Simulation parlementaire, plus connue sous le nom de MPSP, est de retour et propose une série d’événements de septembre à janvier. Dans le cadre du MPSP, des étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) se réunissent afin de pratiquer l’exercice parlementaire jusqu’aux journées clés de l’événement, les 19 et 20 janvier. Cette année, l’un des principaux objectifs du MPSP est de s’assurer que l’événement accueille autant les étudiant.e.s anglophones que francophones.

MPSP : le guide

MPSP est une simulation de ce qui se déroule au Parlement canadien. Elle constitue une expérience lors de laquelle près de 338 participant.e.s suivent le processus complet pour devenir député.e : de l’adhésion à un parti et de l’élection de son ou sa chef.fe jusqu’à la séance finale de débat de différentes lois, en janvier à la Chambre des communes. Lewis Wilson est gouverneur à la Chambre des communes, chef du comité d’organisation pour cette édition et vice-président aux affaires académiques à l’Association étudiante des études internationales et politiques (AÉÉIP). Il raconte que la majorité de ces rassemblements ont un aspect social, certains permettant de se familiariser avec ce qu’est la vie d’un.e député.e.

Chelsey-Lynn Rousselle siège dans cette édition à la Présidence de la Chambre des Communes, à laquelle iel participe depuis cinq années consécutives. Iel explique que les participant.e.s vont mener des débats de « fausses politiques » tout en suivant les vraies procédures gouvernementales. Selon l’étudiant.e, les participants sont invité.e.s à créer de faux partis, comme le parti de Taylor Swift, celui des Phoques ou encore le parti Pirate, à partir desquels les thèmes de débats seront décidés. « Par exemple, l’année dernière, le gouvernement a essayé de faire passer un projet de loi qui ferait de la banane la monnaie nationale, ou un autre qui transformerait le Manitoba en une jungle appelée Monkeytoba », illustre Wilson.

Événements et francophonie

Cette édition de MPSP se différencie des autres, explique Rousselle. Excité.e à l’opportunité de retourner en présentiel, iel discute du fait que le comité d’organisation a cette année mis en place plusieurs objectifs, dont le respect du bilinguisme. Le comité organisateur a le plus grand nombre de francophones qu’il a eu dans les trois dernières années, précise Wilson. À cela s’ajoute la présence d’un directeur du bilinguisme, dont la responsabilité est de promouvoir le bilinguisme de l’événement et de s’assurer que celui-ci soit au centre de toutes les décisions prises, explique le chef du comité d’organisation.

Pour Rousselle, il est très facile en tant qu’étudiant.e francophone d’être embarrassé.e par le fait de s’exprimer en français dans un environnement qui penche souvent vers l’utilisation de l’anglais. Selon iel, les membres francophones du comité portent la responsabilité d’encourager les plus jeunes étudiant.e.s à parler français : il s’agit pour iel d’inclure le français de façon subtile, à travers chaque communication.

Parmi les actions présentes pour les francophones, Rousselle évoque le débat des chef.fe.s, donné en français et en anglais. Iel mentionne aussi FrancophoNuit, une soirée jeu dédiée aux étudiant.e.s francophones ou francophiles qui leur permettent « d’utiliser le français dans un contexte moins sérieux, tout en mettant en valeur la langue ». Lors des débats qui auront lieu dans la salle de la Chambre des communes, les participant.e.s auront accès à une transcription à travers des oreillettes. Ils.elles sont encouragé.e.s à s’exprimer uniquement en français si iels le souhaitent.

Ces changements s’inscrivent dans le cadre de cette nouvelle édition, qui se déroule après la fin des restrictions sanitaires. Pour Wilson, l’accessibilité des événements reste cependant essentielle : les événements en personne ont ainsi des équivalents virtuels ou hybrides. À cela s’ajoute la planification d’événements principalement sur le campus, et moins dans les bars, afin de permettre aux participant.e.s mineur.e.s et à celles et ceux qui ne boivent pas d’alcool de participer, un changement par rapport aux années précédentes.

L’AÉÉIP dans tout cela ?

MPSP s’inscrit dans un cadre plus large du projet de la francophonie de l’AÉÉIP. Sasha Mathieu, vice-présidente de la francophonie dans cette association, s’assure entre autres de « faire valoir les intérêts des étudiant.e.s francophones, ainsi que d’organiser les événements entièrement en français ». Elle observe des efforts de ses collègues de l’AÉÉIP, tels que Wilson, pour inclure le français dans leurs événements et même pour organiser des événements entièrement en français.

Les organisateur.ice.s de MPSP continuent de s’assurer que tous les événements soient inclusifs pour les autres membres de la communauté universitaire, comme les étudiant.e.s francophones.

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