Crédit visuel : Nisrine Abou Abdellah — Directrice Artistique

Article rédigé par Hai Huong Le Vu — Journaliste

Her Campus (HC) est un magazine en ligne créé à l’Université Harvard en 2009. Celui-ci est destiné à des étudiant.e.s partout dans le monde, grâce à ses 400 branches, y compris celle à l’Université d’Ottawa (l’U d’O). HC de l’U d’O offre une plateforme à des femmes et à des individus non binaires sur le campus où elles.iels peuvent s’exprimer librement.

« HC s’est concentrée auparavant sur les femmes blanches et leur réussite dans les universités », admet Jade Hooper, co-directrice des médias sociaux de HC de l’U d’O. Selon elle et Grace Cowie, correspondante de campus de HC de l’U d’O, la mission est devenue plus « inclusive ». Actuellement, la branche à l’U d’O encourage davantage « l’engagement et l’expression des femmes et des individus non binaires ainsi que la création d’amitiés sur campus », avance Cowie.

HC de l’U d’O, une porte vers plusieurs possibilités

Fondé en 2012, HC de l’U d’O comporte aujourd’hui 68 membres généraux et 11 membres exécutifs, dont des rédacteur.rices, des membres des médias sociaux et des organisateur.rice.s d’évènements, selon Hooper et Cowie. « Nous sommes une équipe incroyable de femmes qui veulent se soutenir mutuellement, et c’est un environnement vraiment sans stress ni drame », remarque la correspondante de campus.

Selon elle, HC de l’U d’O offre la possibilité de rédiger d’une manière informelle, de construire un portfolio d’écriture et de nouer des nouveaux liens d’amitié. De même, la co-directrice des médias sociaux soutient que son expérience à HC de l’U d’O renforce son curriculum vitae. Cowie souligne également la flexibilité à HC de l’U d’O : « Si une membre des médias sociaux est intéressée à écrire un article, l’équipe éditoriale et moi sommes en mesure de [l’aider] à publier [son] travail. »

Hooper poursuit en avançant que HC de l’U d’O permet à ses membres d’agrandir leur réseau, notamment à l’échelle internationale, grâce à Her Conference. « Il y a une convention organisée par HC à New York, aux États-Unis, à laquelle les membres de HC de l’U d’O peuvent participer chaque année », confirme-t-elle. Cowie et elle encouragent tout le monde à rejoindre la branche de l’U d’O, peu importe leur niveau d’expertise.

Un géant en présence médiatique

HC de l’U d’O a 48 200 mentions « J’aime » sur TikTok, 177 900 vues mensuelles sur Pinterest et plus de 2500 abonné.e.s sur Facebook et sur Instagram. Qu’est-ce qui explique ces chiffres ? Cowie révèle que ces derniers se traduisent par le contenu du magazine, qui permet au public de s’y identifier facilement.

Elle poursuit en évoquant que « la vie à l’Université et en enseignement supérieur s’accompagne de défis », notamment pour les femmes et les personnes non binaires. La correspondante de campus démontre que leurs lecteur.rice.s, en voyant des articles et des publications sur ces problèmes, perçoivent qu’ils.elles ne souffrent pas seul.e.s et que d’autres personnes subissent des situations similaires.

Hooper ajoute que « HC uOttawa encourage ses membres à [se] concentrer sur les tendances », y compris celles issues des plateformes telles que TikTok. La co-directrice des médias sociaux avoue qu’il existe un système de points au sein du club : « Plus vous publiez de vidéos, de publications, d’articles ou travaillez sur des évènements, plus vous grimpez dans les classements. »

Elle affirme également que l’équipe des médias sociaux nécessite un.e membre francophone afin de favoriser le contenu en français sur leurs plateformes. Cowie admet aussi que HC de l’U d’O effectuera davantage « d’efforts pour organiser des évènements […] avec des présentateur.rice.s en anglais et en français », afin de rendre ses activités plus accueillantes aux francophones.

Des souhaits pour l’avenir

« L’année dernière, nous avions prévu une soirée cinéma [où] un film en français est suivi par un film en anglais. Or, nous avons dû l’annuler, car nous n’avions pas suffisamment d’inscriptions », soupire la co-directrice des médias sociaux. En dehors des évènements, Hooper considère aussi l’organisation des collectes de fonds. En parallèle avec cette vision, Cowie envisage « d’augmenter le nombre d’évènements, à la fois externes et internes ». Elle espère que ces activités permettront aux membres de HC de l’U d’O de nouer davantage de liens entre eux.elles : « Je veux vraiment que nous nous sentions plus connecté.e.s. »

Cowie poursuit en annonçant que des élections auront lieu ce trimestre d’hiver 2024, afin de recruter pour plusieurs postes exécutifs. De même, la co-directrice des médias sociaux déclare que son équipe élaborera un programme de stage pour les étudiant.e.s en première année. Elle dévoile que la majorité des membres de HC de l’U d’O sont soit en troisième ou quatrième année. Ce recrutement assurera donc d’avoir un.e nouveau.elle membre pour l’année qui suit, selon elle.

Le 20 novembre prochain, HC de l’U d’O organisera une soirée de peinture au Carrefour des apprentissages qui sera ouverte à tous.tes les étudiant.e.s de l’Université.