Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique
Article rédigé par Marie-Ève Duguay – Cheffe du pupitre Arts et culture
Le 25 septembre prochain marquera le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes. Une panoplie d’activités sont planifiées, en dépit de la pandémie, d’après Michel-Olivier Matte, directeur général du Festival Franco-Ontarien (FFO), et Johanne Fredette Meloche, chargée de marketing et de commandites pour l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
Hayley Wormington est étudiante en sociologie à l’Université d’Ottawa (U d’O) et vice-présidente du club uOTalkMusic, groupe culturel qui se voue à la discussion de musique de tous genres. Selon elle, les francophiles et les francophones de la région auront la chance d’honorer leur fierté en grand cette année. Entre numéros d’artistes émergent.e.s ou connu.e.s et spectacles virtuels, la diversité des célébrations proposées fait en sorte que chacun.e pourra « célébrer à son propre niveau de confort ».
Fêter en personne…
Le FFO, qui a été le seul festival offert en présentiel en 2020, est de retour cette année avec une programmation forte, a indiqué Matte. Divisées en trois blocs, les festivités débuteront le soir du vendredi 24 septembre. Sous la direction du groupe ottavien Les Rats d’Swompe, plusieurs musicien.ne.s seront au rendez-vous : Yves Lambert, Steve Veilleux du groupe Kaïn et le Diable à cinq feront tou.te.s une apparition sur scène.
Le directeur général du FFO confie que la journée du 25 sera bien remplie. Une matinée familiale gratuite, qui sera animée par Bill Bestiole et les Petites Tounes et accompagnée d’ateliers et de jeux pour enfants, aura lieu le samedi matin. Le spectacle Extravajazza du samedi soir, qui clôturera les célébrations du Festival cette année, mettra en vedette Ariko, Andrea Lindsay, Geneviève & Alain, Caroline Savoie et Le R Premier, entre autres. Grâce à la direction du metteur en scène Robert Bellefeuille, Matte est convaincu que « ce sera un spectacle très complet, autant sur le plan musical que visuel ».
La vice-présidente du club de l’U d’O, quant à elle, invite les intéressé.e.s à s’habiller de vert et de blanc et de passer par le Happy Goat Café, situé au 317 rue Wilbrod, entre 18 h et minuit samedi soir. Le uOTalkMusic y animera alors une soirée de musique techno en collaboration avec des créateur.ice.s franco-ontarien.ne.s, dont DJ LAMAC. Nat Mez, artiste visuelle, y sera elle aussi pour peindre une toile en direct au fil de la soirée. Ce sera un événement « unique en son genre, [qui mettra] en vedette différents styles artistiques », renseigne l’étudiante en sociologie.
Matte et Wormington rassurent que les activités en présentiel seront sécuritaires au niveau sanitaire; de fait, les places sont limitées, et une preuve de vaccination sera requise pour pouvoir participer aux festivités du FFO et du uOTalkMusic.
…. et au confort de chez soi
Pour ceux et celles qui préfèrent tout de même célébrer à la maison, réjouissez-vous ! Le directeur général du FFO a révélé que les trois blocs de programmation seront partagés en ligne sur la page Facebook officielle du festival.
Martin Arsenault, le directeur général du centre de diffusion Réseau Ontario, a également indiqué que l’organisme organisera un spectacle numérique en collaboration avec le Collège La Cité. Les Rats d’Swompe partageront la scène avec le groupe Deux Saisons dès 19 h 30 le vendredi soir. La prestation sera diffusée en direct dans tous les centres culturels membres de Réseau Ontario de la province.
Fredette Meloche affirme également que l’AFO présentera une « méga célébration virtuelle » qui rassemblera des spectateur.ice.s de la province en entier. Le spectacle Encore Ensemble sera lui aussi diffusé en direct du collège La Cité le vendredi matin de 9 h 30 à 11 h. Brian St-Pierre, Damien Robitaille, DJ UNPIER, Mélissa Ouimet et plusieurs autres artistes feront partie de la fête.
Pourquoi y participer ?
Arsenault précise que, pour les organismes comme Réseau Ontario qui représentent les arts de la scène franco-ontarienne, il s’avère crucial de célébrer la journée du 25 septembre, même en temps de crise sanitaire. Fredette Meloche explique à son tour que la culture franco-ontarienne renferme « du beau et du bon » et qu’il est important de la mettre en valeur.
Wormington fait comprendre que le club uOTalkMusic a décidé d’organiser cet événement puisqu’il « n’y a pas beaucoup de discussions au sujet de [la fête du 25 septembre] » au sein de la communauté étudiante de l’U d’O, et qu’il y a « encore moins de vie nocturne impliquant des artistes franco-ontarien.ne.s » sur le campus. Elle termine en soulignant que ce n’est qu’en organisant des activités comme celles de vendredi et samedi prochains que les gens de la région reconnaîtront la diversité de la scène culturelle de l’Ontario français, et qu’il.elle.s seront porté.e.s à en être fier.ère.s.