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Le SÉUO présente son Assemblée générale de l’année 2022

Marina Toure
1 décembre 2022

Crédit visuel : Archives

Article rédigé par Marina Toure – Cheffe du pupitre Actualités

Le Syndicat des étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a organisé le 26 novembre son Assemblée générale (AG) d’automne pour présenter les nouvelles du comité exécutif et permettre à ses membres, les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O), de s’exprimer. Contrairement à l’an passé, l’AG s’est tenue de manière hybride, en personne et en ligne, de 16 h à 22 h 45, et a réuni un peu moins de 80 personnes.

L’AG a respecté ses engagements en matière de bilinguisme en offrant des services d’interprétation en anglais et en français. De plus, les membres du comité exécutif se sont exprimé.e.s en tout temps dans les deux langues officielles. Les étudiant.e.s pouvaient également suivre la réunion grâce à un document écrit qui la retranscrivait instantanément. Après une reconnaissance du territoire et un rappel des règles de débat et de discussion, le comité exécutif s’est lancé dans des mises à jour spécifiques à leurs positions.

Plusieurs mises à jour importantes

C’est le Président du SÉUO, Armaan Singh, qui a ouvert le bal en informant les participant.e.s des nouveaux projets menés depuis le début de son mandat. Parmi ceux-ci, nous retrouvons l’embauche d’un président du conseil d’administration du Syndicat, mais aussi son rôle d’intérim d’ombudsman. Il a aussi mis en avant les différentes campagnes de revendications auxquelles participe le SÉUO, comme celle du U-Pass opt in pour les étudiant.e.s à temps partiel, ou encore la campagne sur les frais de scolarité. Bien que cette campagne n’ait pas apporté les résultats espérés, Singh note l’importante participation de la population étudiante.

S’en est suivie les nouvelles de Chelsey-Lynn Rousselle, Commissaire à la revendication, qui a informé la communauté étudiante de la collaboration accrue entre les différents groupes de revendications sur le campus, comme l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s de l’U d’O (GSAED) et l’Association des professeur.e.s à temps partiel de l’U d’O, sur des questions comme la garderie Bernadette ou encore la campagne contre la forte présence policière pendant les jeux Panda. Roussel a noté des difficultés de communication avec l’administration centrale : « ils nous rencontrent, mais sans pour autant mettre en place les changements qu’on demande ».

Nouria Sawadogo, Commissaire aux opérations, a poursuivi en présentant ses différents projets, notamment un pamphlet budgétaire qui expliquera aux étudiant.e.s à quelles fins sont utilisées leurs cotisations. Sawadogo a mis en avant ses efforts pour assurer la continuité de la transparence financière du SÉUO, qui a pu fournir son audit pour l’année fiscale 2021-2022 à temps pour la première de son histoire, a-t-elle ajouté.

Le Commissaire des clubs et des services Zachary Flahaut, la Commissaire aux affaires francophones Anjolina Hamel et la Commissaire à la vie étudiante Erin Atkinson sont également revenus sur le travail effectué. On peut noter, respectivement, le nouveau système de financement pour les clubs, la mise en place prochaine d’un sondage sur les ressources en anglais dans les cours en français et la planification du rapport de transition d’Atkinson, qui fera état de la préparation de la semaine 101.

Questions des étudiant.e.s

La période de questions-réponses a ensuite débuté. Un étudiant international s’est exprimé par rapport à la plateforme de services de santé virtuels Dialogue. Il a questionné la Commissaire aux opérations, car la plateforme qui était gratuite pendant la période de pandémie ne l’est plus aujourd’hui. En réponse, Sawadogo a évoqué le manque de fonds pour garder le service gratuit après la pandémie.

Un autre sujet qui a provoqué l’intérêt des étudiant.e.s est le commerce Pivik, ainsi que la possible réouverture du Café Alt. Un membre de la communauté étudiante s’est inquiété des plans d’ouverture d’un nouveau commerce alors même que Pivik n’est pas encore rentable. Sawadogo a incité les étudiant.e.s à soutenir le commerce et, en entrevue avec La Rotonde, a réitéré que le Café Alt permettrait d’avoir un choix varié sur le campus.

Plusieurs étudiant.e.s se questionnent également sur la campagne de réduction des frais de scolarité ainsi que le financement des clubs reconnus par le SÉUO. Le Président a discuté de son effort pour communiquer avec les gouvernements provincial et fédéral afin de protéger les étudiant.e.s, notamment les étudiant.e.s internationaux.ales, qui sont fortement impacté.e.s par l’augmentation des frais de scolarité. À la question du financement des clubs, Fleury a déclaré qu’il communiquait présentement avec son équipe pour régler les problèmes dans le processus des demandes de financement.

Présentation des motions : le véritable contentieux

Plusieurs motions ont été passées ou rejetées. Les premières motions présentées furent celles du comité exécutif : la reconnaissance des résultats des élections partielles et une motion pour encourager les cours hybrides. Ces deux motions ont été votées favorablement et seront donc ajoutées à la constitution du SÉUO.

La motion suivante fut présentée par un membre de la communauté étudiante, Lukas Redmond, et avait pour but d’empêcher le CVUO de guider les clubs vers RBC pour leur compte en banque. En effet, la banque RBC a selon lui des affiliations contraires aux valeurs du SÉUO. Cette motion fût adoptée à l’unanimité.

Les deux dernières motions étaient présentées par Max Christie, étudiant en troisième année dans le programme de sciences politiques et philosophie, et ont provoqué plusieurs discussions. La première motion portait sur la participation des étudiant.e.s aux élections du comité exécutif du SÉUO et la seconde sur la protection des droits des clubs et des associations. 

La première motion de Christie avait pour objectif d’augmenter la participation électorale des étudiant.e.s en permettant au Comité des élections de conduire une enquête sur ce sujet puis au besoin de mettre en place des incitatifs, comme une réduction des frais de cotisation pour les étudiant.e.s qui votent lors des élections organisées par le SÉUO et une augmentation pour ceux.celles qui ne votent pas, ainsi que la suppression de l’obligation de bilinguisme des candidat.e.s qui se présentent afin d’agrandir la poule de candidat.e.s disponibles. En entrevue avec La Rotonde, il revient sur les débats autour de sa motion : selon lui, cela montre que le SÉUO ne veut pas « entamer une conversation sur la participation des électeur.ice.s ».

Plusieurs participant.e.s se sont dit indigné.e.s et ont mis en avant les barrières qui empêchent selon eux.elles les étudiant.e.s de voter. Ils.elles ont aussi déploré le langage de Christie et la pensée même de vouloir imposer ce type de restrictions. Après de nombreux débats houleux, et malgré l’élimination des clauses qui provoquaient des débats, aucune de ces deux motions n’a été adoptée.

La question de la participation est centrale selon Sawadogo. Pour la Commissaire aux opérations, il faut montrer aux étudiant.e.s que leur voix compte afin de les faire participer davantage. Christie en attend plus de la part du SÉUO, il faut selon lui des « changements structurels majeurs » pour pousser les étudiant.e.s à participer.

Selon l’étudiant, il s’agira de voir si la deuxième Assemblée générale, lors de la session d’hiver, répondra aux questions soulevées pendant la réunion d’automne. Sawadogo espère une plus grande participation des étudiant.e.s lors de celle-ci.

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