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Par Caroline Fabre – Rédactrice en chef
Alors que le monde entier se retrouve paralysé en raison du coronavirus, qui sévit depuis le début du mois de décembre en Chine, les populations apprennent à s’organiser de jour en jour afin de pallier à cela. Tandis que certains pays ouvrent leurs frontières, d’autres commencent doucement les phases de déconfinement. Enfin, un bon nombre de régions est encore touché de plein fouet par le virus et durcit les mesures prises auparavant.
Si l’avenir et la réouverture des pays semblent encore incertains pour le moment, des initiatives ont vu le jour à l’échelle mondiale, afin de rendre moins pénibles ces temps difficiles, et aider des communautés ou personnes en difficultés.
Comment s’organise la solidarité, quand les restrictions et normes liées à la santé sont des plus strictes?
Initiatives à l’Université d’Ottawa (U d’O)
Au sein de l’université ottavienne, nombreuses sont les initiatives à avoir vu le jour durant cette première phase du confinement. Cela a notamment été le cas pour Sac bien rempli Prescott-Russell, créée par des étudiant.e.s en médecine de l’Université d’Ottawa, qui offre « un service de livraison d’épicerie gratuit, visant à combler l’écart d’accessibilité pendant la pandémie de COVID-19. »
Nous nous souvenons également de FrontLineFeeds, initiative créée par trois étudiant.e.s au premier cycle en médecine, qui, via une cagnotte en ligne, achète des « repas provenant de restaurants locaux, qui seront ensuite livrés à nos professionnels de la santé de première ligne. »
Mais ces initiatives ne concernent pas seulement le milieu de l’alimentaire. Le Partenariat étudiant-aîné pour prévenir l’isolement (PÉAPI), fondé par quatre étudiantes en médecine de l’U d’O, jumelle « des étudiants en médecine avec des personnes âgées ». Le programme, qui a pour but de réduire l’isolement social au sein de la communauté d’Ottawa, s’explique principalement par « les relations étroites que nous entretenons avec nos grands-parents expliquent en grande partie pourquoi cette initiative est si importante pour nous. », avait confié Celina DeBiasio, l’une des cofondatrices du projet.
Concernant les protections nécessaires à l’heure actuelle, les SportsMask de la marque Thawrih, créés par Sarah Abood et Sami Dabliz, couple qui s’est rencontré au centre de conditionnement physique du Complexe sportif Minto de l’université, ont été conçu « pour les personnes en santé qui cherchent à rehausser leur protection tout en pratiquant l’éloignement social. » Nées de la pénurie de masques, les protections créées à partir « des retailles de leurs hijabs et turbans de sport » empêchent l’inhalation des sécrétions et particules.
Même si les étudiant.e.s de l’université ottavienne semblent particulièrement soucieux de la santé et des besoins de tous, ils ne sont pas les seuls à avoir pris des initiatives dans le but de contrer le virus.
À Carleton, par, exemple, la Sprott School of Business a lancé une initiative de gestion de crise et de redressement (CMR) pour aider les entreprises et les organisations à but non lucratif à survivre à la pandémie.
À l’Université Ryerson, le Ryerson Food Services, en partenariat avec Meal Exchange fourniront des boîtes de nourriture gratuites toutes les deux semaines aux étudiant.e.s placés dans une situation de précarité alimentaire.
Une bourse pour les bénévoles
Rappelons que lors de notre rencontre avec François-Philippe Champagne, le ministre des Affaires étrangères le 1er mai dernier, ce dernier nous avait confié que le gouvernement avait mis en place la bourse canadienne de bénévolat étudiant, dont le montant s’élèvera jusqu’à près de 5 000 dollars.
Cette dernière récompensera les étudiant.e.s bénévoles agissant dans le cadre de la pandémie de COVID-19 ; la somme concernera les frais de scolarité à l’automne, est-il possible de lire sur le site internet du premier ministre Justin Trudeau.
Cette bourse vient s’ajouter à d’autres mesures instaurées par le gouvernement, notamment la prestation canadienne d’urgence et l’élargissement de l’admissibilité à l’aide financière pour les étudiant.e.s.
Des chiffres inquiétants
Ce sont près de 3,1 millions de Canadien.ne.s qui « ont subi les effets de la crise en perdant leur emploi ou en étant obligés d’accepter une réduction du nombre d’heures de travail » selon le site tuac.ca. De quoi sérieusement impacter les 10 % de la population en âge de travailler que cela représente.
Que vous soyez étudiant.e, salarié.e, entrepreneur.e, retraité.e, il existe des aides dont vous pourrez bénéficier. Des organismes, des initiatives ont été créés dans cette optique ; nous venons de vous en présenter certains.
Même si la pandémie changera inévitablement le monde et ses habitants, il est bon de voir que la solidarité est plus que jamais d’actualité en temps de crise.