Crédit visuel : Nicholas Monette – Directeur artistique

Article rédigé par Dawson Couture – Chef du pupitre Sports et bien-être

Devant la foule de supporteur.ice.s au Stade TD, les femmes de l’Université d’Ottawa (U d’O) ont soulevé la Coupe Alerts pour la cinquième fois dans leur histoire, signalant leur triomphe contre Carleton dans la Classique Colonel By. Suite à un affrontement qui basculait d’un côté à l’autre dimanche soir, les Gee-Gees ont pu décrocher la victoire (4-3) dans la dernière minute de prolongation grâce au tir de Kylie Lalonde.

« J’étais sur la patinoire quand j’ai vu la rondelle entrer dans le filet, j’ai crié et sauté sur Kylie », s’est exclamée l’attaquante et buteuse des Gee-Gees, Sophie Gareau. Elle et sa coéquipière ont toutes les deux souligné l’impact qu’ont eu les spectateur.ice.s dans le cadre de leur victoire. « Nous savions que les gens étaient derrière nous pour nous soutenir, cela nous a donné la confiance nécessaire », s’est-elle exprimée.

La défense l’emporte

Malgré un début de première période prometteur pour les joueuses de Chelsea Grills, ce sont les adversaires de la journée qui ont marqué le but d’ouverture. Laissée seule devant le filet, Hayden Serniuk a su frapper la rondelle sur réception entre les jambes de la gardienne Mahika Sarrazin (1-0).

Si les chances se sont enchaînées pour les Ravens en raison de leur présence physique, elles n’ont pas pu en tirer profit grâce au jeu défensif des Gee-Gees. En conférence après la rencontre, l’entraîneuse-cheffe Grills a souligné l’effort de Sarrazin, tout en faisant l’éloge de ses défenseuses qui ont réussi à tenir le fort en attendant la percée de l’unité offensive.

Elles n’ont pas eu à patienter longtemps. À moins d’une minute écoulée au tableau d’affichage, Alyssa Biesenthal a remporté la mise au jeu dans la zone offensive et l’a acheminée directement à sa partenaire de ligne, Abygail Moloughney. La buteuse prolifique n’a fait aucune erreur et a exécuté son tir sur réception pour égaliser la marque (1-1) et augmenter son total à 13 buts pour la saison.

En dépit des opportunités en or des Gee-Gees au cours de la période, elles ont été incapables de renchérir la marque en grande partie en raison de l’effort de la gardienne de Carleton. La deuxième période a, à la place, donné lieu à des luttes physiques contre les bandes et en avant des filets. L’entraîneuse-cheffe des Ravens, Stacey Colarossi, a insisté que le jeu « était hautement physique des deux côtés ». Elle a admis, cependant, que cela « n’a certainement pas mis le feu à nos ventres comme on aurait pu s’attendre ». Au cours de la période, les deux camps ont accumulé cinq infractions, tous pour rudesse. 

Une troisième période mouvementée

Le jeu agressif des Ravens leur a permis de débuter la troisième période du bon pied. Ce sont cependant les chutes consécutives de deux Gee-Gees à la ligne bleue défensive qui ont donné l’espace à Carleton pour prendre de nouveau le devant. L’attaquante Sydney Berta a réussi à déjouer la dernière défenseuse avant de propulser la rondelle sous la barre transversale du filet (2-1).

L’avance des Ravens s’est toutefois avérée de courte durée en raison de l’effort offensif de Viki Harkness. L’attaquante vétérane a évité trois joueuses avec son maniement du bâton avant de trouver de revers Béatrice Bilodeau seule au premier poteau (2-2).

Comme le dit le proverbe : « Il n’y a pas de fumée sans feu. » À peine trente secondes plus tard, c’était le tour de Gareau de poser sa marque sur le match. Grâce à la pression en zone offensive, elle a pu récupérer la rondelle et se manœuvrer devant le filet avant de lancer la rondelle dans le coin supérieur (2-3). « Nous avons bénéficié de quelques belles occasions, mais pendant cette séquence, nous avons continué à pousser et à pousser », a expliqué la jeune attaquante.

Colarossi et les Ravens ont rapidement demandé un arrêt de jeu afin de recadrer l’équipe. Cette décision s’est avérée payante. Comme l’a témoigné l’entraîneuse-cheffe : « Je pense qu’après la pause, l’équipe a commencé à jouer comme elle peut le faire. Malheureusement, on ne peut pas jouer dix bonnes minutes de hockey et appeler cela une bonne soirée. » En effet, avec six minutes restantes au match, Aoife Mahaffy a égalisé la marque suite à une déviation en avant du but (3-3). Au grand retentissement de la foule, la rencontre s’est donc dirigée en prolongation.

Inscrire son nom dans l’histoire

Les deux équipes rivales ont recommencé à patiner pour une période de quatre contre quatre dans laquelle chacune avait sept minutes pour marquer un but gagnant. Gareau, qui a joué plusieurs minutes en prolongation, a insisté que « nous étions toutes impatientes […] nous savions que nous pouvions réussir ! »

La période additionnelle a donné lieu à des chances des deux côtés de la patinoire. La décision de l’arbitre est cependant tombée en faveur des Gee-Gees : avec trois minutes sur l’horloge, les Ravens se sont vus octroyer une pénalité pour une retenue, une décision controversée selon l’entraîneuse-cheffe des Ravens.

Le Gris et Grenat a profité pleinement de l’avantage numérique pour enchaîner quelques lancées qui ont pratiquement touché le fond du filet. Ce n’est cependant qu’à la fin de la punition, et avec 15 secondes restantes sur l’horloge, que Lalonde a pu s’imposer pour faire la différence. « J’ai pris la rondelle au large du filet, j’ai décoché un tir en espérant pour le meilleur et ça a tourné en ma faveur », a affirmé la buteuse. Le banc des visiteurs s’est aussitôt vidé pour aller étreindre Lalonde avant de s’apaiser pour soulever la Coupe Alerts devant la foule bruyante.

En plus de la victoire contre McGill vendredi soir, le triomphe contre Carleton a permis aux femmes de l’U d’O d’améliorer leur fiche à onze victoires et six défaites dans le classement. Elles auront à défendre la troisième position ce vendredi contre les Gaiters de Bishop’s University.