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Sports et bien-être

Changer sa vie grâce à l’art de l’organisation

Daphnée-Maude Larose
1 février 2024

Crédit visuel : Nisrine Abou Abdellah — Directrice Artistique

Article rédigé par Daphnée-Maude Larose — Journaliste

Du 22 au 26 janvier 2024 a eu lieu la Semaine du mieux-être à l’Université d’Ottawa (U d’O). Dans le cadre de cette occasion, le Salon du mieux-être de l’U d’O a orchestré un éventail d’ateliers afin de permettre aux étudiant.e.s de se détendre et de faire ressortir le meilleur d’eux.elles-mêmes. Une de ces activités avait trait à l’organisation et au désencombrement de son espace, une tâche importante dans le quotidien de tous.tes.

Les impacts d’une vie encombrée

L’experte en transformation d’espace, Cassandra Henry, croit qu’un manque de structure dans la vie d’un individu peut avoir des impacts nocifs sur sa santé mentale et ses relations interpersonnelles. Des espaces encombrés peuvent causer du stress et de la colère, ce qui pousse parfois à «projeter nos émotions sur les autres et créer des conflits», soutient Henry. 

Valérie Huard est organisatrice professionnelle et experte en désencombrement. Cette dernière affirme que, dans des cas extrêmes d’accumulation, ceux.celles concerné.e.s ne veulent même plus laisser entrer leurs proches dans leur maison. «Comme ils arrêtent d’inviter des gens à leur domicile, ils ne souhaitent plus aller chez ceux-ci non plus», enchaîne-t-elle. Pour les expertes, le désordre pourrait donc venir affecter la vie sociale d’une personne.

Henry estime que la majorité des individus sont très occupés et qu’ils.elles ne réservent donc pas suffisamment de temps à l’organisation de leurs espaces. Selon cette dernière, il est nécessaire de faire le ménage lorsqu’un individu commence à éviter certaines pièces en raison d’une accumulation. «Plusieurs ne savent pas réellement comment débuter, mais il existe différentes façons», insiste-t-elle.

Comment y remédier ?

Selon Henry, l’individu doit d’abord modifier sa perspective sur le problème, c’est-à-dire d’aborder le désordre avec un œil curieux plutôt qu’avec honte. Celle-ci propose une méthode qui suit les étapes suivantes :

Étape 1 : Avoir une discussion avec soi-même 

Selon l’experte en transformation d’espace, il est question de comprendre et d’accepter que c’est à cause de mauvaises habitudes et d’un réflexe d’accumulation de biens qu’on se retrouve dans une telle situation. «Il faut commencer en étant vraiment honnête avec soi-même», déclare-t-elle. 

Étape 2 : Établir un plan 

Henry, tout comme Huard, est d’avis qu’il est essentiel de créer un plan en se demandant : «Comment vais-je me rendre de ma situation actuelle à mon objectif?» Selon elle, il est préférable de commencer par un espace plus petit et facile tel que le garde-manger ou la salle de bain.

Étape 3 : Créer des systèmes d’organisation

«Une fois que nous avons choisi ce que nous souhaitons conserver, il est primordial de séparer le tout en différentes catégories», affirme Henry. Elle conseille de placer les groupes d’items dans des boîtes ou des contenants pour bien les garder ensemble.

Étape 4 : Ajouter des étiquettes 

Henry recommande d’employer des écriteaux afin de plus facilement trouver ce que l’on cherche. Pour elle, il est aussi essentiel de disposer les récipients dans des endroits où il serait logique de les retrouver. 

Afin de ne pas retomber dans les anciens comportements et de conserver un environnement propre, Henry souligne qu’il ne faut pas trop accumuler d’items. Cette dernière insiste sur le fait que c’est une pratique qui nécessite de l’entretien et que les efforts ne doivent pas être relâchés. «Tout est dans le changement d’habitudes», déclare-t-elle.

L’élaboration d’un bon objectif 

L’organisatrice professionnelle suggère d’adopter un but précis basé sur cinq différents critères : il doit être spécifique, mesurable, atteignable, pertinent et respecter un échéancier. Selon Huard, planifier une tâche permet de l’accomplir dans un délai plus court.

Démarrer le nettoyage est une des parties les plus difficiles, estime-t-elle, d’autant plus que les gens ont tendance à procrastiner. Alors, comment s’assurer que cette tâche devient moins contraignante?

Huard suggère de se poser la question : ai-je atteint l’objectif que je m’étais fixé ? Lorsque c’est le cas, « il est particulièrement important de se célébrer », mentionne-t-elle, « par exemple, en partageant sa réussite avec un.e proche, en planifiant une soirée amusante ou en s’accordant une journée pour récupérer ». Elle explique que cela libère des endorphines, ce qui permet au cerveau d’associer le rangement au plaisir

Henry souligne que les étudiant.e.s passent de nombreuses heures sur leurs téléphones. Il s’agit pour elle d’une activité typique qui prend du temps et qui pourrait être consacrée autrement. «Il est important de s’autoriser un moment de calme, d’établir ce qui ne fonctionne pas dans sa vie et de choisir où commencer à appliquer des changements», conclut-elle. 

Le Salon du mieux-être offre des ateliers qui permettent de tisser des liens avec d’autres étudiant.e.s en discutant de santé mentale. Le prochain aura lieu le 12 février à 12h au Centre universitaire Jock Turcot, salle 203.

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