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Sports et bien-être

Commencer l’année scolaire du bon pied

Daphnée-Maude Larose
27 septembre 2023

Crédit visuel : Nisrine Abou Abdellah — Directrice Artistique

Article rédigé par Daphnée-Maude Larose — Journaliste

Selon le Service de counselling en activité physique (CAP) de l’Université d’Ottawa (l’U d’O), la population étudiante est plus vulnérable aux problèmes de santé mentale. La dépression est plus présente chez les jeunes de 15 à 24 ans que les autres tranches d’âge, d’après le CAP. C’est pourquoi un éventail de ressources est offert aux étudiant.e.s, afin que ceux.elles-ci cultivent un état de bien-être mental et physique.

Comment définir le bien-être ?

Olivia Pastor, coordonnatrice et conseillère au CAP, se réfère à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour définir un état de bien-être. Selon sa définition, il correspond à la capacité d’un individu à résister aux stress quotidiens et à s’impliquer efficacement dans sa communauté par, entre autres, le travail. Rand Al-Houssan, animatrice de groupes de soutien pour les étudiant.e.s en droit, renchérit qu’un état de bien-être relève de l’importance d’avoir un réseau d’entraide et une communauté.

En contraste, Asma Nsiri, animatrice de groupes de soutien pour personnes autochtones, noires ou de couleur (PANDC), rappelle que le déclin de la santé mentale se manifeste de différentes façons pour tou.te.s. Des problèmes de sommeil, d’isolement social, des pertes d’intérêts ainsi que des changements émotionnels significatifs sont des symptômes courant d’un état de mal-être, selon elle.

Soutien apprécié

Les groupes de soutien sont offerts au Salon du mieux-être. Ceux-ci sont des espaces confidentiels et sécuritaires pour les étudiant.e.s qui y participent. Ils permettent à ces dernier.ère.s d’échanger sur les difficultés auxquelles iels font face et de recevoir du soutien des autres participant.e.s. Les animateur.ice.s facilitent les discussions et permettent de « cultiver une cohésion dans le groupe, qui favorise la révélation de soi et la rétroaction entre les membres du groupe », témoigne Nsiri.

Al-Houssan affirme que « les étudiant.e.s sont souventsurpris de ce qu’iels  retirent » des groupes de soutien. Plusieurs auraient aimé pouvoir participer plus tôt à ces sessions d’entraide, enchaîne-t-elle. La première étape est toujours inconfortable, insiste l’animatrice, mais les étudiant.e.s ressentent un grand soulagement par la suite. D’après Nsiri, les bénéfices sont, entre autres, une meilleure estime de soi, une réussite scolaire et une réduction des comportements autodestructeurs. 

Nsiri informe qu’ « elle adopte une approche anti-oppressive axée sur le trauma et culturellement informée, en travaillant à partir d’une perspective intersectionnelle » lorsqu’il s’agit de conseiller les membres des groupes sur la santé mentale. Des groupes de soutien sont disponibles pour les étudiant.e.s racisé.e.s (PANDC), internationaux.les, du cycle supérieur, 2ELGBTQI+, en Common Law, et TDAH.

L’importance de bouger

Le service de counselling en activité physique est offert à tous les membres de l’U d’O qui sont peu actifs physiquement ou qui sont à la recherche d’un moyen de rendre leurs séances sportives plus plaisantes. L’objectif est d’améliorer la motivation qu’ont les étudiant.e.s dans le but que ceux.celles-ci continuent à bouger tout au long de leur vie, explique Pastor. Ce but est atteint, selon elle, au moyen de différentes techniques et stratégies qui poussent à des changements de comportements.

Une étude de mise en œuvre d’un programme de counselling en activité physique sur le campus, effectuée par le CAP, rapporte que les méthodes utilisées sont efficaces. En effet, les membres de l’équipe de recherches ont conclu que : «L’augmentation de l’activité physique était associée à une meilleure santé mentale.» Lors de cette même étude, 90 % des participant.e.s ont affirmé qu’ils.elles recommanderaient le CAP, souligne Pastor. Ces dernier.ère.s constatent qu’ils.elles en ont tiré plusieurs autres avantages tels que l’aptitude de créer de meilleures habitudes, de meilleurs buts, de se motiver et d’entretenir une meilleure conscience de soi.

« C’est important pour nous d’avoir un espace inclusif et accessible pour nos client.e.s », assure la coordonnatrice. Cette valeur s’exprime par la diversité identitaire de leurs conseiller.ère.s. Les services du CAP sont également bilingues, et offerts en personne ou en virtuel. Les préférences de leurs client.e.s en matière de conseiller.ère.s sont reconnues afin de former des paires harmonieuses.

Le 21 septembre dernier, un nouveau type de groupe de soutien a débuté sur « l’accélération du succès ». Celui-ci a pour but d’aborder les questions d’adaptation scolaire, ainsi que d’épuisement professionnel.

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