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Retour sur le débat des élections partielles du SÉUO

Hai Huong Le Vu et Nisrine Nail
13 octobre 2023

Crédit visuel : Jürgen Hoth — Photographe

Article rédigé par Hai Huong Le Vu et Nisrine Nail, Journaliste et Cheffe du pupitre Actualités

Mercredi dernier s’est déroulé le débat pour les élections partielles de la présidence et du commissaire aux communications du Syndicat étudiant (SÉUO) de l’Université d’Ottawa (l’U d’O). Voici un bilan de ce qui cet événement.

Bridget Coady et Marina Touré, rédactrices en cheffe du journal The Fulcrum et de La Rotonde, ont amorcé la soirée avec un discours reconnaissant que cet événement prenait place sur des terres autochtones non cédées. Brandon Ly, directeur du comité des élections, a poursuivi en encourageant les étudiant.e.s à voter « parce que le syndicat […] repose sur l’engagement de la population étudiante ».

Nouveau poste : commissaire aux communications

Les deux candidats, Daniel Thorp et Quanah Traviss, ont mis l’accent sur le manque de communication au Syndicat, qui « a été le problème le plus important du Syndicat au cours des dernières années », selon Thorp. Ce dernier a identifié plusieurs qualités d’un commissaire aux communications telles que des compétences en matière de médias sociaux, de la publicité, des relations publiques et du leadership. De son côté, Traviss a souligné la transparence, qui, selon lui, revient à être l’un « des plus grands problèmes » du SÉUO.

Si élu, Traviss promet de travailler sur ce défi, surtout à l’égard de la gouvernance et de ses services, tel que le Centre d’expérience des étudiant.e.s racisé.e.s et autochtones. Thorp, lui, cherche à améliorer la présence en ligne du SÉUO. Il préconise également la collaboration avec les associations étudiantes internes et externes à l’U d’O ainsi qu’avec les médias comme La Rotonde et The Fulcrum.

Concernant l’inclusion des étudiant.e.s autochtones, francophones et internationaux.les, Traviss a encouragé les spectateur.ice.s à la percevoir comme une collaboration visant à offrir à chaque étudiant.e l’occasion d’être entendu.e, favorisant un soutien mutuel au sein du campus. Quant à la diversité linguistique, Traviss l’a définie comme la coexistence des langues autochtones, de l’anglais et du français, sans qu’elles ne se nuisent les unes aux autres.

Thorp, de son côté, a reconnu que le Syndicat disposait d’une « superbe » politique linguistique. Il a exprimé, cependant, qu’ « il devrait y avoir plus de travail en plus de la mise en œuvre de ces politiques », comme discuter directement avec les étudiant.e.s.

Somme toute, le 12 octobre aux alentours de 18h, Traviss a déclaré se retirer de l’élection suite à une évaluation de sa santé mentale. Il croit que Thorp « mérite une chance d’apporter les changements que nous voulons tout deux voir » lors de son mandat.

Tête à tête pour la présidence

La soirée s’est conclue avec le débat des deux candidat.e.s pour la position de président.e, Delphine Robitaille et Ryan Vafaei.

« En travaillant au sein du Syndicat, j’ai connu les divers problèmes de cette organisation. Toutefois, j’ai aussi réalisé le potentiel du Syndicat comme une véritable source de changement sur le campus », affirmait Robitaille durant sa déclaration d’introduction. Elle compte soutenir les clubs et les associations étudiantes, investir dans les espaces étudiants, valoriser la francophonie sur le campus et rendre le SÉUO plus visible et transparent.

Vafaei a déclaré à son tour : « J’étais indifférent comme plusieurs autres étudiants envers le Syndicat et sa gestion. Quand j’ai appris la manière dont le SÉUO opère, je savais qu’il fallait un changement. En tant que président, je vais me concentrer sur la responsabilité fiscale. Nous ne pouvons pas continuer dans cette direction ».

Selon le candidat, plusieurs aspects du Syndicat étudiant sont « préoccupants ». Il a notamment mentionné le manque d’information sur les finances et le manque de résultats relatifs à leurs objectifs actuels. « Le Syndicat est un chaos bureaucratique », a énoncé le candidat. Robitaille est d’avis que le Syndicat « regorge » de talents, d’habiletés et de ressources. Elle compte « mieux canaliser » ces éléments.

Durant le débat, Vafaei et Robitaille ont été d’accord sur le fait de partager les rapports financiers de manière plus accessible pour les étudiant.e.s. En ce qui concerne la gestion et la création d’entreprises, Robitaille pense que le Syndicat est prêt à investir dans un bar ou une épicerie. « Nous avons des fonds réservés à ces projets, cet argent ne devrait pas rester dans la banque », a-t-elle insisté. Vafaei a signalé son désaccord : il rappelait que PIVIK crée actuellement « des déficits ».

Sur la question de l’atmosphère de travail, Vafaei soutenait que les étudiant.e.s qui font partie du Syndicat ont tendance à être des ami.e.s, donc « il y aura évidemment des conflits d’intérêts ». De son côté, Robitaille constatait que la tendance de blamer les membres de l’équipe menait à un environnement de travail « toxique » au SÉUO. La candidate espère alors réorienter le Syndicat vers la collaboration.

Enfin, au sujet de la relation avec les journaux étudiants, Vafaei propose d’offrir son numéro de téléphone et son courriel afin de répondre aux médias « 24 heures sur 7 ». Robitaille a notifié que les journaux étudiants n’auront « pas besoin de passer par la présidence » afin de recueillir de l’information.

La période de vote des élections partielles est ouverte jusqu’au vendredi 13 octobre 2023 à 23 h 59. Les élections générales du SÉUO auront lieu en mars 2024.

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