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Un nouvel espace pour la communauté autochtone à l’U d’O, un ajout nécessaire !

Daphnée-Maude Larose
29 mars 2024

Crédit visuel : Courtoisie — Université d’Ottawa

Article rédigé par Daphnée-Maude Larose — Journaliste

Selon un rapport de Statistique Canada, la participation des Autochtones aux études postsecondaires est affectée par des difficultés économiques et géographiques. Certains programmes, tels que Nidjìnawendàganag, sont mis en place afin de faciliter leur accès à une éducation supérieure en couvrant une partie des frais universitaires et des coûts de résidences. Cette communauté autochtone de vie et d’apprentissage verra le jour en septembre 2024 à l’Université d’Ottawa (U d’O).

Darren Sutherland, agent d’engagement communautaire autochtone, définit cette communauté de vie et d’apprentissage comme un endroit ayant pour but de supporter des domaines spécifiques d’études et de créer un sentiment de communauté. Cet espace offrira des évènements culturels et un grand appui à ses résident.e.s, indique-t-il. Selon l’U d’O, l’espace Nidjìnawendàganag se situera au sein de la résidence Thompson.

Sa création est possible grâce au don de 500 000 $ sur cinq ans versé par l’Association des diplômé.e.s de l’U d’O, explique Quanah Traviss, vice-président des finances et ancien directeur de l’Association des étudiant.e.s autochtones. Ce dernier précise que, chaque année, 90 000 $ sera réservé à des bourses d’études allouées aux étudiant.e.s qui résident dans la communauté. Il affirme que 10 000 $ seront investis annuellement à l’établissement d’une programmation culturelle autochtone.

Nourrir le besoin de communauté

« Plusieurs étudiants autochtones expriment un désir d’en apprendre davantage à propos de leurs propres cultures [et celles des autres] lorsqu’ils poursuivent des études postsecondaires, donc nous sommes très excités de guider ce projet », énonce l’agent d’engagement communautaire autochtone. L’U d’O avance que l’objectif est « d’aider les membres des Premières Nations et des communautés inuites et métisses sur le campus à développer un sentiment d’appartenance, un pas important vers la réconciliation ».

Traviss souligne que le taux d’abandon scolaire est plus élevé pour les étudiant.e.s autochtones. « Leur communauté est un aspect tellement important de leur éducation que d’y être retiré pour aller dans un établissement postsecondaire est souvent nuisible à leur réussite », affirme-t-il. L’ancien directeur révèle qu’il lui est arrivé plusieurs fois de rencontrer des étudiant.e.s autochtones de première année venant de divers programmes, âges et parcours qui finissent par quitter l’année suivante. « C’est pour cette raison que je suis enthousiaste, avec un peu de chance, on pourrait changer les expériences de certains étudiants autochtones », exprime-t-il.

Il existe déjà certaines associations et des centres tels que le Centre de ressources autochtones Mashkawazìwogamig, qui peuvent offrir ce sentiment d’appartenance, mais Traviss considère que ce nouvel espace est la prochaine étape. Il s’agit, selon lui, de matérialiser le sentiment de communauté afin de créer un endroit où « les étudiants autochtones en situation de vulnérabilité » peuvent se retrouver, se réunir et se soutenir.

Un début ambitieux, mais confiant

Sutherland mentionne que ce projet n’aurait pas été possible sans le travail de plusieurs personnes. « Nous avons appris la quantité de travail qui est nécessaire à la conception d’une communauté de vie et d’apprentissage et comment elle fonctionne », souligne-t-il.

L’espace communautaire devait ouvrir ses portes en septembre 2023, explique le vice-président des finances, mais très peu d’applications ont été remises. Il nuance que le projet venait tout juste d’être finalisé et ainsi, il n’y avait pas assez de temps pour faire de la publicité. L’agent d’engagement communautaire autochtone rapporte que son lancement se tiendra plutôt en septembre 2024. Il énonce que 26 places seront offertes à des étudiant.e.s autochtones.

Traviss croit que ce nombre de disponibilités est excellent pour l’inauguration du projet Nidjìnawendàganag. « Je crois que c’est même un peu ambitieux, mais j’ai espoir que ce sera plein [à l’avenir] », exprime-t-il. Sutherland spécifie que si la quantité de demandes « nécessite » que l’U d’O considère des espaces supplémentaires, l’Université le fera « certainement ».

Les deux intervenants espèrent que l’espace Nidjìnawendàganag deviendra une importante partie de la communauté sur le campus. Les inscriptions pour cet espace ouvriront le 26 mars 2024.

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