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Course à la francophonie au SÉUO : Veilleux-Michaud et Maldonado-Rodriguez

Hai Huong Le Vu
18 février 2024

Crédit visuel : Courtoisie 

Article rédigé par Hai Huong Le Vu — Journaliste

Du 16 au 18 février, les étudiant.e.s de premier cycle à l’Université d’Ottawa (U d’O) ont l’occasion de voter pour le.la candidat.e de leur choix pour chacun des postes au sein du comité exécutif du Syndicat étudiant de l’U d’O (SÉUO). Pour le poste du.de la commissaire aux affaires francophones, deux étudiant.e.s sont en lice.

« Je veux que ma voix représente les voix francophones qui ne sont pas souvent entendues dans le Syndicat », affirme Daphnée Veilleux-Michaud, étudiante en cinquième année en études des conflits et droits humains et vice-présidente des affaires sociales francophones de l’Association étudiante de son programme (AÉCH).

Tristan Maldonado-Rodriguez, étudiant en quatrième année en sciences sociales et commissaire sortant à la francophonie, souhaite revenir à ce poste, car il admet que l’enjeu du bilinguisme le fascine depuis longtemps.

Veilleux-Michaud pour la défense des droits francophones

L’étudiante en cinquième année en études des conflits et droits humains promet de travailler sur ce qu’elle appelle « une éducation en français de A à Z ». Selon elle, l’éducation francophone à l’U d’O se dégrade actuellement. Elle témoigne que ses collègues dans la faculté de génie et des sciences doivent suivre des cours en anglais en plus de ceux en français pour obtenir des crédits.

Veilleux-Michaud explique que son deuxième objectif est d’offrir davantage de services en français. Elle remarque que les programmes du SÉUO ne s’accommodent pas à la population estudiantine qui pratique la langue de Molière. Elle donne comme exemple le Centre de la fierté et celui de ressources féministes. La vice-présidente des affaires sociales francophones de l’AÉCH se souvient des difficultés qu’elle a rencontrées pendant sa préparation pour la Semaine 101 pour trouver un.e traducteur.rice de la langue des signes québécoise. À son avis, cela démontre l’absence de services accessibles en français.

Le troisième but que vise la candidate est le respect du français par tous.tes, afin de lutter contre l’insécurité linguistique. « Il y a malheureusement beaucoup de discrimination envers les divers accents francophones », déplore-t-elle, notamment chez les étudiant.e.s en immersion française.

Maldonado-Rodriguez pour une vie sociale accessible aux francophones

L’étudiant en quatrième année en sciences sociales promet d’organiser des kiosques afin de corriger l’insuffisance de communication et d’interactions entre le Syndicat et les étudiant.e.s. Cette activité aura lieu une fois toutes les deux semaines devant le bureau du SÉUO, ajoute le candidat. Il prévoit de répondre à des questions comme : « Pourquoi est-il important de voter ? Pourquoi est-il crucial d’être présent à l’Assemblée générale ? »

Maldonado-Rodriguez annonce un autre de ses projets : un débat sur l’état actuel de la langue française. Il dévoile que cette activité réunira quatre député.e.s fédéraux.ales, tout en estimant que celui-ci se déroulera dans la première moitié du mois de mars.

Le candidat renchérit avec sa promesse d’organiser un concours d’articles en collaboration avec La Rotonde. Il révèle que les gagnant.e.s pourront passer une journée avec un.e journaliste de Radio-Canada ou de TVA Nouvelles.

Face aux coupes de la francophonie et du bilinguisme

« Je suis très déçue de cette Université qui continue à effectuer des coupes pour les francophones [alors qu’elle] nous utilise comme un atout [pour son image bilingue] », soupire Veilleux-Michaud. Pour elle, l’éducation dans les deux langues officielles est « une fausse promesse » à l’U d’O. Elle incite les individus qui parlent français sur le campus à manifester en faveur de leurs droits et à mettre fin à ce type de mesures.

Ces coupes ne surprennent pas Maldonado-Rodriguez. « Ça ne peut pas se faire sur le dos du français », proteste l’étudiant en quatrième année. Avec l’inflation, il tempère que l’administration centrale de l’Université pourrait diminuer son budget en général, mais l’invite à le faire de manière « intelligente ». Si élu, l’ancien commissaire aux affaires francophones assure de rencontrer le vice-recteur associé aux affaires francophones, Yves Pelletier, pour en discuter. Il exprime que le Syndicat dispose du pouvoir de négocier avec le Bureau des gouverneurs et de lui mettre « de la pression ».

Il est possible de voter pour les élections générales en personne au bureau du SÉUO situé au sous-sol du pavillon Jock-Turcot, ou par courriel, du 16 au 18 février.

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